Série Cosmos et mythologie animale
Poursuivant sa réflexion sur l’invisibilité d’une donnée existante et sa possible manifestation dans l’œuvre, l’artiste s’engage dans une nouvelle série basée sur le cosmos, qu’elle relie à la mythologie et l’animalité.
Elle crée des objets photographiques offrant des visions nocturnes fantasmées de figures mythologiques et historiques, ainsi que des objets-sculptures et vidéos questionnant l’appréhension du cosmos par l’homme. Le langage est au centre de ce travail visuel et sonore : gestes filmés, émanations vocales sortant de l’image, signes imprimés… C’est la tentative de communiquer avec l’autre, connu ou fantasmé, qui est ici mise en lumière.
DIPTYQUE ALEXANDRE ET HADRIEN, 2019.
Série Cosmologie, cosmos & animalité.
Photographies sonores. 80 x 120 cm chaque tirage. Impression aux pigments charbon. Bande-son.
Le traitement photographique des bustes des empereurs Alexandre Le Grand et Hadrien accentue le travail du temps sur la pierre, qui transforme l’aspect lisse initial en matière accidentée, poreuse, proche de celle des météorites. Les deux « astres » que sont les empereurs deviennent des écorchés de pierre immortelle, sur lesquels sont dessinées des constellations : celle du Lion pour Alexandre qui était représenté coiffé d’une dépouille de lion, et celle d’Orion pour Hadrien.
Une voix émane de ces photographies comme un spectre vocal : l’artiste chante le lied « Memnon » de Schubert*, qui reprend le mythe de Memnon, « le chant de la statue ». Hadrien visita le Colosse de Memnon pour assister à ce phénomène sonore. Memnon est directement rattaché à la constellation d’Orion
HERE WE ARE (2019)
Vidéo. 10′ (Interprète : Vivien Fontvieille).
Cette vidéo montre un interprète en langue des signes traduisant la liste des mots des différents sons gravés sur le « Voyager Golden Record » (aboiement, tracteur, vent…), ce disque envoyé par la Nasa en 1977 destiné à d’éventuels extra-terrestres. Cette vidéo silencieuse donne à voir au spectateur l’image visuelle de sons inaudibles, à l’inverse de ce que l’extraterrestre recevra, à savoir un son sans image. Le spectateur peut s’il le souhaite entendre les sons avec un casque.
LA GRANDE LOUVE, 2018.
Impression jet d’encre, 150 X 100 cm
Une constellation fantasmée, « La Grande Louvre », est dessinée sur la tête de La Louve capitoline, photographiée et retouchée pour en donner une vision stellaire.
LET’S EAT A VOYAGER GOLDEN RECORD (# Cum Vox Sanguinis Mix)
Hélène Singer / Frédéric Mathevet, Nuit Blanche 2016. Les Nautes, Paris. Durée : 4 heures.
Créé pour Les Nautes, Let’s eat a Voyager Golden Record est un environnement sonore, ponctué chaque heure par une performance vocale et gustative. Les plasticiens sonores Hélène Singer et Frédéric Mathevet invitent les visiteurs nocturnes à vivre l’expérience de cette oeuvre stellaire et charnelle, s’inspirant du « Voyager Golden Record », disque envoyé dans l’espace en 1977 destiné à d’éventuels extraterrestres. Les artistes jouent ici sur le mot « Golden Record », en reliant ce disque spatial témoin de la vie terrestre, au disque d’or, récompense ultime pour les chanteurs.
Vente de disques d’or comestibles. Tirage limité : 50 exemplaires numérotés
Hélène SINGER 